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  • Photo du rédacteurSakina Traoré

Jour 20

Sourate 2, verset 153 : « Ô les croyants ! Cherchez secours dans l'endurance et la salat. Car Allah est avec ceux qui sont endurants. »

As salamu aleykum rahmatuLlah wa barakatuh !

J’espère que vous allez bien de là où vous me lisez. Moi, ça va. Une tonne de choses à faire et trop peu de temps pour y arriver mais je ne me décourage pas. Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir, comme on dit.

J’ai beaucoup réfléchi avant de me décider quant au sujet du jour. J’avais l’impression d’être à court de choses à vous raconter – comme tous les jours d’ailleurs – et je stressais de ne plus rien avoir à vous dire après 19 jours à vous écrire ces quasi lettres d’amour, lol.

Et puis le mot m’est venu d’un coup. Comme si quelqu’un me le chuchotait à l’oreille ou l’écrivait en lettres transparentes devant mes yeux : Sabr.

Comme la plupart des mots importants en Islam, ce terme arabe a plusieurs significations. Il vient du mot sabara qui lui, signifie être patient, endurer, se retenir, se maîtriser.

De mes lectures, il est ressorti que al sabr, la patience en Islam, est de 3 sortes :

• La patience lors de l’exécution des ordres d’Allah ;

Ceci est très important et me parle à moi-même tout particulièrement. J’ai une sale habitude de laquelle je cherche à me débarrasser en ce moment : je suis trop dure envers moi-même.

Si je n’arrive pas à remplir une de mes obligations religieuses alors je me morfonds, je déprime, je suis triste et je remets tout en question. Pourtant Allah lui même a dit dans le Coran que nous avons été créés faibles et pour une vie de lutte. Alors quoi de plus normal que d’avoir du mal à accomplir certaines choses ?

Soyons patients envers nous-mêmes. Si tu ne priais pas régulièrement et que tu décides de t’y mettre, il te faut du temps pour y arriver. Pareil pour le jeûne, les zikr, la lecture du Coran et tout ce qu’on décide de faire pour la face d’Allah.

Patience… tout ne viendra pas en un seul jour, en une semaine ou en un mois. Parfois, tu vas trébucher ; le tout, c’est de toujours trouver la force de reprendre.

• La patience lors de l’abandon des interdits d’Allah ;

Ah… que puis-je vous dire que vous ne sachiez déjà à ce sujet ! C’est tellement difficile alors quoi de plus logique de se donner du temps pour le faire !

Comme je vous l’ai dit dans le billet 18 je pense, le jihad contre soi-même est l’un des plus importants et l’un des difficiles à faire.

Arrêter la musique, arrêter la fornication, arrêter de s’habiller de façon impudique, arrêter de critiquer, arrêter de…

Ce n’est pas facile et c’est normal que ça demande du temps alors soyons patients envers nous-mêmes et persévérants dans ces combats que nous entreprenons contre nos âmes.

Je ne peux pas compter le nombre de fois où je suis tombée. Où j’ai succombé, mais je suis infiniment reconnaissante à Allah parce qu’Il me ramène toujours dans le chemin et me redonne à chaque fois la force de recommencer.

• La patience face aux difficultés décrétées par Allah pour nous.

Je me plains beaucoup au quotidien, je dois avouer. Ou sinon, je me plaignais beaucoup. Parce qu’en ce moment, c’est l’une des choses sur lesquelles je travaille.

J’apprends à apprécier plutôt que de perdre de l’énergie dans les choses qui me manquent ou que j’aimerais changer.

Et parce que je sais le pouvoir de la parole et des pensées, je m’attèle également à les maitriser.

N’attirez pas à vous des situations pires que celles dans lesquelles vous êtes déjà parce que vous proférez des paroles négatives à tout va et ne pensez que de façon pessimiste…

Revenons-en au sujet… sabr.

Si vous lisez le Coran en français, vous vous êtes sûrement rendu compte que c’est une vertu dont Allah parle beaucoup. Les patients, les endurants, les persévérants… Allah dit à plusieurs reprises qu’Il est avec eux et qu’ils auront une place dans les jardins sous lesquels coulent les ruisseaux.

Ceci pour démontrer à quel point c’est important.

Et si vous lisez également les histoires des Prophètes et des Messagers, vous verrez que ce concept revient beaucoup.

Et bien sûr, quand on parle de sabr, il ne s’agit pas de ce type de patience que nous cultivons presque tous, où nous nous plaignons à longueur de journée, où nous racontons nos tribulations à toutes les oreilles presqu’attentives et passons notre temps à ressasser avec des « et si.. » et des « peut-être que… », non.

As-sabr, c’est beaucoup plus que cela. C’est une attente remplie de sakeenah (sérénité) et de foi.

Yunus (Jonas) a passé trois jours dans le ventre de la baleine avant qu’Allah ne l’en délivre. Et ces trois jours, il les a passés en prière.

Yacoub (Jacob) a retrouvé son fils, Joseph, plusieurs années après qu’il ait été vendu par ses propres frères. Mais de ce que je sais, il a gardé espoir et continué de prier pour son fils disparu.

Abraham a dû patienter de longues années avant qu’Allah ne lui donne son premier enfant. Certaines sources disent qu’il avait autour de 90 ans quand Allah lui a fait cette grâce.

Que dire de Noé, qui a prêché pendant des années et des années, sans relâche, à un peuple qui refusait catégoriquement de croire en Dieu. De ce que je sais, en plusieurs dizaines d’années de prêche, il n’aurait même pas réussi à convaincre 100 personnes autour de lui. Mais il a continué, jusqu’à ce que le déluge, le décret d’Allah, arrive.

Je prie qu’Allah nous accorde tout d’abord la compréhension profonde de ce mot. Puis je prie qu’Il nous aide à être plus patients et plus endurants. Cela sans plainte, si ce n’est à Lui-même ; sans peur et sans colère aucune.

Pour terminer, j’aimerais ajouter un petit quelque chose. Je sais que c’est évident mais la patience est également une vertu qu’il nous faut cultiver en dehors de l’Islam.

Quand je commençais ce journal par exemple ; dès le premier jour, je stressais en me demandant ce que je pourrais bien écrire pendant 30 jours d’affilée. Et chaque jour, c’est la même histoire.

Je fouille dans les heures qui se déroulent pour savoir quoi vous dire, je ne suis pas patiente envers moi. Et j’ai toujours un peu honte de me traiter ainsi quand le sujet me vient si naturellement après.

Parfois, il faut aborder les choses, une étape à la fois. Et faire confiance à Allah, à l’univers, à notre cerveau, à notre intuition, pour nous donner les bons outils au bon moment.

Qu’Allah nous aide à être plus patients et plus endurants.

A demain in sha Allah !

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