« Aucun malheur n’atteint un musulman, aucun souci, chagrin, mal ou détresse, pas même la piqûre d’une épine (ne l’atteignent) sans que Dieu n’efface, pour cela, une partie de ses péchés. » – Sahih Al Boukhari, Sahih Mouslim.
J’ai eu du mal à me réveiller en ce second jour. Je ne pensais pas que les difficultés commenceraient aussi rapidement mais s’il faut voir le bon côté des choses, je dirais que j’ai vécu le sommeil assez facilement pour le suhoor.
Comme le jour 1, j’ai suivi mon programme du matin à la lettre. J’ai mangé, prié, lu quelques versets du Coran et mémorisé les versets de la sourate 77 que mon ustadha m’a demandé d’apprendre.
Pendant ma récitation, un bien-être indicible m’a envahie. Je me suis rendu compte que, religieusement parlant, pendant ces quelques minutes, j’étais celle que j’avais toujours voulu être devant mon Seigneur. Pourvu qu’IL nous donne à tous la force de maintenir nos efforts tout le long du Ramadan et après…
Au moment de repartir me coucher, j’avais 24 versets de Mursalat en tête et j’étais heureuse. Je pense que si je reste constante, j’aurais mémorisé la sourate d’ici la fin de la première semaine de jeûne.
Qu’Allah nous donne à tous la force et la volonté d’apprendre Sa parole.
La journée avait bien commencé. J’ai traîné sur Twitter, rigolé avec une amie via WhatsApp avant de me rendormir et d’émerger à nouveau aux environs de 11h.
Comme hier, la musique m'a manqué. J'en ai entendu quelques bouts dans la série que je regarde en ce moment mais je n'ai pas cédé à la tentation. J'avoue que ça aide aussi d'avoir un vrai jukebox dans ma tête. Sans le provoquer, je peux avoir 5 chansons qui me passent par la tête dans la journée... donc pour le moment ça va.
Plus tard dans l’après-midi par contre, mes douleurs à la poitrine sont revenues. Encore plus fortes que la veille. Alors j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai décidé d’arrêter de fuir.
J’ai ouvert Google et cherché à savoir si tous ces symptômes (brûlures d’estomac, angine de poitrine, remontées gastriques…) étaient un signe que ma maladie était en train de s’aggraver. Et la réponse est indéniablement : OUI.
Ça ne m’étonnerait guère d’apprendre après examens que ma béance cardiale s’est transformée en une hernie diatale. Au départ, je ne voulais pas chercher à savoir parce qu’une mauvaise nouvelle signifierait l’arrêt du jeûne et alors, qu’est-ce que je ferais ?
Je sais qu’on me dit depuis des années que la lecture du Saint Coran, les zikr et autres peuvent me permettre de passer un bon Ramadan mais dans ma tête, c’est un échec si je ne prive pas également mon corps.
J’ai tenu toute la journée en tout cas. On a pris l’iftar avec ma sœur et j’ai encore dirigé la prière du soir. Avec plus d’aisance cette fois-ci Al hamduLlilah.
Mes sœurs sont réticentes à l’idée d’essayer aussi mais j’espère pouvoir les convaincre de le faire. Elles seront bien obligées quand mes anglais arriveront !
Mais je comprends que j’aie plus de facilité à le faire à cause de mes années à l’INP. Avec mes sœurs musulmanes, nous avions un groupe où nous nous retrouvions pratiquement chaque semaine pour parler de religion.
Par conséquent, la prière en groupe avec que des femmes, je connais. Alors que c’est encore nouveau pour mes soeurs mais in sha Allah, Ramadan 2020 est l’année où elles dirigeront une prière pour la première fois.
Qu’Allah nous fasse ainsi grandir dans Sa religion et dans la foi.
C’est parti pour un 3e jour de jeûne. J’espère que de votre côté ça va. Tenez bon, pensez à tout ce que vous gagnerez de bénéfique durant ce mois !
Moi je jeûne encore ce dimanche avec vous in sha Allah et puis lundi, direction l’hôpital pour voir ce que mon estomac et mon œsophage me veulent, lol.
J’en profite pour vous dire : n’oublions pas de prier pour les malades.
Que Dieu fasse que les jours à venir soient encore meilleurs. Qu’Il nous pardonne nos péchés et nous guide sans fin et sans cesse sur le droit chemin.
A demain in sha Allah !
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