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  • Photo du rédacteurSakina Traoré

5 leçons apprises en vendant des box littéraires avec Tchonté


Il y a environ 6 mois, j'ai commencé à vendre des box littéraires avec ma co (ne cherchez pas à comprendre le nickname) Tchonté.

Photo by Thought Catalog on Unsplash

Moi qui ai toujours pensé ne pas avoir le profil d'une commerçante, je me suis retrouvée à le faire avec entrain, passion et envie.


J'ai donc pensé à vous partager les leçons que j'ai apprises so far, en espérant qu'elles vous permettront à vous aussi de vous lancer et surtout de bien démarrer vos activités.


1. Tout le monde peut vendre.


Attention, je n'ai pas dit que tout le monde savait vendre, lol.


J'ai toujours pensé que je ne pouvais pas vendre.


" Poursuivre les gens et les convaincre de me donner leur argent ", ça ne me parlait pas du tout.


Mais tout comme l'idée de la vente de marques-pages m'est venue un peu par hasard, je me suis réveillée un jour et j'ai eu envie de proposer aux gens des box littéraires qui leur permettraient d'avoir des moments lecture de qualité.


Plusieurs mois plus tard, je me rends compte que vendre, c'est beaucoup plus facile quand on croit soi-même en son produit et qu'on le conçoit réellement selon les attentes de la cible.


Des livres de qualité, des accessoires qui comblent un manque (marques-pages), de quoi (an)noter les merveilleux passages qu'on lit et bien sûr... des choses à grignoter.


Nous avons pensé la Box LDM (Lire - Discuter - Manger) pour toutes ces personnes qui venaient sans cesse nous demander : que lis-tu en ce moment ? quel est ton livre préféré ? où puis-je trouver ce que tu lis ? quel livre choisir ? etc.


Tchonté et moi y avons mis du coeur et j'ai compris que je pouvais vendre des produits que j'aurais accueilli moi-même avec grand plaisir.


Alors si vous pensez que vous ne pouvez pas vendre, je vous dirais que vous n'avez peut-être pas encore trouvé ce que vous aurez vraiment envie de vendre aux gens parce que vous savez que ça leur apportera un plus.


Pour ce qui est des techniques de vente, vous pourrez toujours vous former sur le tas ou en ligne !



2. Si vous devez avoir un partenaire, choisissez extrêmement bien.


Je vous avoue que quand j'ai eu envie de faire ce business, je suis instinctivement allée voir Tchonté. C'était naturel et logique, la seule personne que je connais bien, qui aime lire et manger plus que moi... c'est elle.


Dès que je lui en ai parlé, elle m'a répondu qu'elle aussi avait ce projet en tête. Surprise ? Pas vraiment, c'était logique aussi qu'elle ait eu cette idée.


On décide donc de le faire ensemble. Et je réalise au fur et à mesure qu'on s'est bien choisies sans même s'en rendre compte.


Ce n'est pas mauvais de sélectionner un partenaire sur la base de l'amitié et des passions communes, mais je vais vous dire ce qui, selon moi, fait marcher notre collaboration à toutes les deux.


- Nous sommes complémentaires.


Tchonté a un bachelor en finances et moi un BAC+5 en marketing. Elle est douée avec les chiffres et moi avec ce qui est de fabriquer / présenter notre produit de sorte à ce qu'il attire le client.


C'est elle qui cherchait les magasins où on pouvait avoir nos accessoires à moindre coût tandis que moi je voulais glisser des petits mots personnalisés dans les box pour que chaque client se sente spécial...


- Nous communiquons et nous faisons des compromis.


Je me souviens qu'une ou deux fois, Tchonté a acheté des livres pour la box sans m'en parler. Je m'en suis rendu compte quand elle m'a envoyé les photos. Je ne l'ai pas bien pris mais je n'en ai pas parlé tout de suite parce que de mon point de vue, elle lit plus que moi et donc est plus à même de faire de meilleurs choix de livres pour la box.


En plus, parce qu'elle gérait la box à 100% à l'époque (des achats aux livraisons), je ne me sentais pas très légitime à m'y opposer. Puis un jour, je lui ai sorti ça dans une blague et tout de suite elle a réalisé qu'elle l'avait vraiment fait sans mon "ok".


Tchonté agit beaucoup plus vite que moi. La preuve, quand je lui ai parlé de la box, j'en étais encore à penser au packaging, aux comptes sur les réseaux sociaux qu'on pouvait créer... qu'elle avait déjà balancé la nouvelle sur ses comptes.


C'est aussi ça qui fait qu'on avance. Je réflechis beaucoup trop et elle, elle est proactive. J'ai donc compris qu'elle avait acheté les livres de façon naturelle, sans même y penser, parce qu'il fallait restocker face à la grande demande dans ses inbox.


J'ai passé l'éponge et depuis, on choisit toujours ensemble. Il n'y a pas eu besoin de fuss and fight.


Donc... si vous vous lancez avec un partenaire, choisissez bien vos mots pour pointer du doigt ce que vous n'avez pas apprécié dans les agissements de l'autre et mettez-vous à sa place pour le comprendre et passer au-dessus des petits obstacles du quotidien.


- Nous avons la même vision.


Il ne suffit pas de se dire " j'aime les sacs, ma copine aime les sacs, nous allons en vendre ensemble ".


Et si votre copine aime les produits de luxe, de marque et ne veut vendre que ceux-là alors que vous voulez plus vous adresser aux petits budgets ?


Et si vous voulez mettre en avant les talents des artisans locaux alors que votre amie veut ramener les marques internationales à Abidjan ? Et bien, ça ne marchera probablement pas.


Ne choisissez pas seulement sur la base de goûts communs mais surtout sur la base d'une vision commune. Tchonté et moi avions toutes les deux envie de proposer une full expérience à nos acheteurs.


Elle aurait pu vouloir vendre seulement des livres par exemple... mais ensemble, nous voulions proposer plus que ça. Nous voulions offrir une box qui offrirait tout ce dont une personne a besoin pour vivre un moment de qualité devant un livre.





3. C'est le pied de s'associer avec un(e) influenceur(euse).


Je n'avais pas non plus étudié cet aspect des choses (parce que pour moi, c'est juste Mireille, mon amie) mais le fait que Tchonté soit une influenceuse littéraire nous facilite bêtement la tâche.


Elle n'a qu'à faire un retour que les livres qu'elle a lus et qu'on propose, puis les gens se les arrachent comme des petits pains. Ils font confiance à son goût, à son jugement. Ils la savent honnête dans ses retours et ils lui donnent leur argent les yeux fermés.


Je ne vous dis pas de ne vous associer qu'avec eux, mais au cas où vous voudriez travailler avec des influenceurs (comme brand ambassadors, média de communication ou partenaires), choisissez quelqu'un qui a un vrai pouvoir de recommandation dans son domaine (quand il présente un produit, les gens l'achètent) et pas juste quelqu'un qui est populaire sur les réseaux.



4. Avoir un side gig (une affaire à côté du boulot), c'est duuur.


C'est la première activité commerciale que je fais en dehors du podcast et quand j'ai repris la main sur le fonctionnement de l'affaire (ma copine a commencé à travailler à UNICEF oh), j'ai recommencé à faire des crises de panique, lol.


Les gens se diront sûrement que c'est bizarre parce qu'en plus que des marques-pages que je vends, je fais des podcasts et je tiens un "blog". Mais ce n'est pas du tout pareil.


Je suis une cliente qui aime les choses pointues et regarde aux détails. Même pour mes marques-pages je fais chier mes fournisseurs pour avoir un produit impeccable. Alors pour ces box, je me mettais un stress de fou pour que tout soit parfait.


De la façon dont je plaçais les articles dans les cartons aux délais de livraison. Je voulais que tout roule comme prévu mais guess what ? La vie rigole quand on essaie de faire ça. Parce que les imprévus, c'est tout ce qu'il y a de plus sûr.


Mais sur conseil de Tchonté, j'ai lâché la bride, ai fait de mon mieux et ai laissé les choses se faire lentement mais sûrement.



5. Il y aura des échecs.


Petits ou grands, il y en aura. Des livraisons qui se passent mal, des clients qui décommandent, des livres abîmés à cause de la pluie, etc.


Mais si on est ingénieux et patients, une solution se faufile toujours à l'horizon.



Voilà, c'est un peu tout ce que j'avais à dire. Je vous reviendrai s'il y a d'autres couacs qui me foutent des baffes dans cette histoire de commerce, haha.

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